Le Gobelet - La Timbale

Le gobelet (de gobel, verre où l'on gobe, XIIIe siècle) médiéval avait remplacé la coupe antique à une époque imprécise, peut-être à la charnière de l'an mille.

De forme droite à bord circulaire, le gobelet se profile comme un tronc de cône renversé, l'assise à faux piédouche mouluré. Ce modèle classique perdurera jusqu'à la fin du XVIIe siècle, époque où il se raréfie. N'a-t-il pas trouvé un concurrent qui, dès le XVIIe siècle, se veut de forme plus gracile?

Le gobelet brise ses lignes et se mouvemente comme une tulipe, témoin le gobelet en argent de Douai, au poinçon de 1670, conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris.

Si le gobelet perd sa forme vers 1650-1680, le vocable qui le désigne laisse la place dès 1726 (H. Havard) à un mot plus sonnant, la "timbale" née peut-être au dernier quart du XVIIe siècle, au début du XVIIIe siècle pour celle en étain, de la forme de l'ancien instrument de musique. D'abord classique par son décor d'applique, imitant ainsi les modèles de l'argenterie du grand siècle, ensuite plus nombreuses, connues sous le nom de "timbaleàcoco", elles s'illustrent d'un décor plus ou moins personnalisé obtenu au tremblé ; elles sont en grand partie de production parisienne.

 

                                         Citation "L'éclat de l'étain"   Le Louvre des Antiquaires